Le numérique pour tous !

Quand Alban Tiberghien, un (ex-)citadin spécialiste des usages numériques, rencontre la ruralité, cela donne un concept détonnant et unique : le « Tiers-Truck », un camion aménagé qui sillonne nos routes pour former les habitants.

On imagine souvent derrière le « geek » quelqu’un qui reste scotché jour et nuit sur son ordinateur ou qui ne décroche pas le nez de son smartphone. Alban Tiberghien n’a rien à voir avec cette caricature. Lui se dit « geek social ». « Geek parce que je suis un passionné et que c’est la définition première du mot ; social parce que le numérique n’est qu’un outil pour récréer du lien social », explique le développeur de logiciels.

Quel choc des cultures à son arrivée en Lozère à l’été 2014 ! Ce Ch‘timi de Lille de 31 ans, pur citadin, féru de « coworking » et de médiation numérique, découvre la ruralité. Une rencontre liée à la Maison de l’Emploi qui a tout de suite adhéré au « Tiers-Truck ». Ce concept s’inspire du bibliobus et des commerçants itinérants qui sillonnent les villages. Alban parle même d’un « service numérique de proximité » avec un leitmotiv : « le numérique pour tous et partout ».

Autour d’un café

« Il y a deux ans, certains m’ont dit que mes histoires de citadin n’étaient pas adaptées à la ruralité. Je me suis donc installé en Lozère pour vérifier par moi-même », raconte Alban. En quelques mois, il a déjà réalisé « deux tours de Lozère » et l’accueil est toujours aussi bon. Après une participation au concours « La Start-up est dans le Pré » organisé par Lozère Développement, ce jeune entrepreneur va systématiser sa présence sur le territoire en se calant sur le rythme des marchés locaux. Ce « couteau suisse » du numérique répond à toutes les questions (comment envoyer un mail ? faire un skype avec ses petits enfants ? protéger sa vie privée sur Internet ?, etc.) et initie tout public aux usages du web à travers ses formations dans son «Tiers-Truck». Cet hiver, Alban Tiberghien s’est aussi sédentarisé en devenant le formateur principal de Còdi n Camp, une école innovante qui offre gratuitement une formation intensive au métier de développeur web à ceux qui veulent se trouver une nouvelle voie.

http://tierstruck.org/fr/alban-tiberghien/

Quelques dates

14 juillet 1984 – naît à Lille.
2008 – décroche un Master « Recherche en Informatique» à l’Université Lille I.
2009 – devient développeur indépendant de logiciels sur mesures
2010 – crée à Lille La Coroutine, un espace de coworking où 25 professionnels indépendants viennent travailler quotidiennement pour briser leur isolement professionnel et « travailler autrement ».
Août 2014 – arrive en Lozère où il transpose tous ses projets citadins à la ruralité (télétravail, tiers-lieu, formations, médiation numérique, etc)
Février 2015 – lance son « Tiers-Truck » sur les routes de Lozère
Printemps 2016 – débute une nouvelle tournée sur les marchés locaux

Et à présent ? 

Dix ans après son arrivée en Lozère, Alban Tiberghien y vit toujours, avec un déménagement intra-départemental à la clé, mais aussi de nombreux nouveaux projets professionnels. Adieu le tiers-truck, place à l’association Num’N Coop (qui continue d’œuvrer en faveur du numérique partout et pour tous) dont il est le fondateur et président. Alban est également à l’origine de Num’N Prod, agence de développement de logiciels sur-mesure, et il poursuit son engagement dans la formation Codi’N Camp. Last but not least, il télétravaille depuis les verdoyantes contrées lozériennes pour une start-up parisienne évoluant dans l’IA !

Un luthier au diapason avec la Lozère

Rémy Dumas
C’est la proximité avec l’école de musique qui a favorisé la venue de Rémy Dumas à Mende. Sollicité par un professeur de musique, l’Ardéchois a en effet installé son atelier de luthier, au bas de la rue Droite et offre tout un service de proximité aux amateurs de musique.
« Au départ, j’ai posé mes valises à Saint Laurent de Trèves pour suivre ma compagne qui venait d’être embauchée au PNC comme architecte. Nous sommes tous les deux issus d’un milieu rural et la Lozère nous correspond bien avec ses grands espaces sauvages qui permettent de pratiquer tout un tas d’activités nature telles que le parapente ».

Rémy Dumas a fait une école de lutherie, en Belgique, car en France les places sont chères puis il s’est spécialisé dans les instruments spécifiques du quatuor, le violon, l’alto, le violoncelle et la contrebasse. « Et aussi la viole de gambe », précise-t-il. Avant d’ajouter : « Le violon m’a toujours fasciné. Je le trouve beau, un peu mystérieux ».

 

En savoir plus sur http://luthier-dumas.fr/

Devenir paysans… et philosophes

Guilhem Roux et sa compagne Élise se sont installés en 2015, dans un territoire reconnu patrimoine mondial de l’humanité par l’UNESCO,  pour ses paysages agropastoraux.

Leur projet de ferme-école est basé sur 3 volets : élevage ovin en plein air, atelier maraîchage avec vente de produits transformés, et de l’agrotourisme.

Guilhem était auparavant enseignant-chercheur à l’Université ; elle était artiste-peintre. Basés sur un terrain familial à Vébron en Lozère, ils abandonnent leur vie citadine, et décident de vivre plus proche de la nature. Pour mener à bien leur projet, l’ALODEAR qui les accompagne, les oriente vers l’Airdie pour consolider leur plan de financement. En effet, bénéficiaires du RSA et en pleine reconversion professionnelle, ils ne disposent pas des fonds nécessaires à la création de leur activité.

L’Airdie leur octroie un prêt d’honneur dédié à l’installation en milieu rural, le FIA (Fonds à l’Initiative Agri-rurale), les met en lien avec la Fondation Raoul Follereau, et les accompagne dans leur campagne de financement participatif qui est un réel succès. Aujourd’hui, le volet agricole étant lancé ; ils se consacrent au développement du projet pédagogique d’éducation à l’environnement. Ils comptent accueillir un camping à la ferme avec service de restauration et proposer des séjours d’immersion en pleine nature. Ils ont démarré l’accueil à leur ferme en collaboration avec des organismes locaux, et sont notamment membres du réseau FR CIVAM « Racines », pour partager sens et passion de leur métier à travers l’échange.

www. philosophiepermaculture.com

Suivez l’Airdie sur : www.airdie-solidaire.org

Une reconversion de l’extrême

Eurofruit
Après une vingtaine d’année passées dans leur magasin, M. et Mme BEAUMEL aspiraient à souffler un peu. Ils ont donc fait appel au dispositif RELANCE, membre du réseau Lozère Nouvelle Vie, pour les aider à vendre leur entreprise.

L’offre a séduit Frédéric et Valérie Chéry.

A l’aube de la cinquantaine, Frédéric Chéry ingénieur en électronique a décidé de changer de cap. Après avoir travaillé en Chine, aux Etats-Unis et en Suisse, il a choisi de se reconvertir dans le commerce, à la campagne. Après 6 mois de formation, il a intégré les ficelles du métier, mais il reconnait qu’il ne comprend toujours pas pourquoi, il a signé pour un job qui va l’accaparer 15 heures par jours, 7 jour sur 7.

https://www.facebook.com/eurofruit2lozere/