HABITER L OREE

Derrière la maison, loin de la vie des adultes, entre jardin, champ et forêt, l’épaisseur de l’orée devient un immense espace à défricher.
La sombre cachette sous le figuier, la cabane dans le peuplier, le tunnel sous les ronces peuvent mener vers des secrets, des mystères et des mondes imaginaires.
‘Et tous les matins, c’est Couronnement.’
Dans un temps suspendu, les enfants agissent de connivence avec une nature belle et généreuse, mais aussi en permanente
transformation, qu’ils s’approprient par une architecture des rêves et des contes.
C’est à partir de l’observation des jeux et des rituels des enfants et par les souvenirs de sa propre enfance que Ilka Kramer met en
images cette relation avec la nature que l’humain invente différemment à tous les âges de sa vie.