Christophe Brunel
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Localisation
Albaret-Sainte-Marie
C’est une histoire comme on en compte encore en Lozère. Une famille dans l’hôtellerie depuis 4 générations et un représentant actif, Christophe Brunel. Ce baroudeur qui imaginait sa vie sur la route est ancré dans son territoire de Margeride Aubrac où il développe le bio et le locavore, invitant les jeunes à s’y installer.
« Partir sac au dos… je ne ferais que ça ! » Après Paris, l’Angleterre, l’Espagne, la Guadeloupe, l’île de Saint-Martin, le Canada et les Etats-Unis, Christophe Brunel s’active… en Margeride Aubrac où il gère avec frère et sœur les hôtels-restaurants du château d’Orfeuillette et Les Portes d’Apcher ; Poz, un espace de restauration sur l’aire de la Lozère ; et le Rocher Blanc, une affaire familiale créée à La Garde en 1904 par leur arrière-grand-père.
Après l’école hôtelière de Saint-Chély-d’Apcher et une expérience en cuisine puis en pâtisserie, Christophe effectue son service militaire à l’Elysée comme garçon de vestibule de François Mitterrand. « J’ai vu l’autre côté de la restauration, l’accueil et le service, et je réalise que c’est ce qui me plaît. » Depuis, il continue à donner la main en salle.
Cet homme passionné de « sports d’adrénaline » telle que la chute libre est un fana de décoration. Il a imaginé les atmosphères du château d’Orfeuillette, celles du Rocher Blanc où il crée des chambres à thème : « Yin ou yang », « D’amour et d’eau fraîche», « Guerre des stars », « Flower power »… Il déborde de projets qui privilégient le partage et la convivialité et envisage de créer au Rocher Blanc« une cuisine ouverte pour favoriser les échanges avec le cuisinier, un gros cantou que l’on allumerait le soir. »
480 références de vin
Le vin est un autre de ses violons d’Ingres : parmi les 480 références qu’il propose, sa plus belle émotion reste « le Terte de Rotebœuf, un bordeaux. » Parler de vin, c’est parler de terroir. Et le voilà qui enfourche son cheval de bataille : la défense des circuits courts, de l’agriculture raisonnée à défaut du bio, de la diversification… « Cela suppose de travailler main dans la main avec les agriculteurs, les producteurs ou les cueilleurs, de garder chez nous les fruits, les herbes sauvages, les champignons que l’on envoie aujourd’hui à Paris ou dans le Sud ! Il faudrait encourager les agriculteurs à élever 6 ou 7 vaches, des poules, des agneaux, pour éviter les intermédiaires… » Il a mis en place « un petit Rungis » avec une multitude de particuliers. La carte du château d’Orfeuillette compte 80 % de produits locaux parmi lesquels 40 % issus de l’agriculture biologique.
Le souci de Christophe Brunel reste d’attirer les jeunes dans une profession où il y a du travail alors que la génération actuelle d’hôteliers restaurateurs « s’arrêtera dans moins de dix ans ». « Dans un des plus beaux départements de France aussi. » Et ce bourlingueur qui ne jure que par les voyages avoue avoir « du bonheur à être chez soi. Il faut partir pour s’en apercevoir. » En janvier, quand même, il s’en ira sac au dos en Thaïlande. « Pas possible de vivre autrement. »
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