Une récente étude de l’INSEE confirme que « la Lozère se revitalise »
Publié le 17/10/2013
Le Conseil général de la Lozère a confié une étude à l’Insee dans le cadre de la réflexion Lozère 2020
Conduite sur la base des données du recensement de la population, l’étude permet de porter un regard plutôt positif sur l’évolution démographique et la dynamique socio-économique actuelle de la Lozère. Elle confirme cependant que le vieillissement de la population est l’enjeu principal des prochaines années et souligne que l’effort engagé pour accueillir de nouvelles populations doit être maintenu. Le renouvellement de la population active devrait être au cœur du projet « Lozère 2020 ».
Quelques enseignements de cette étude méritent d’être soulignés.
- L’attractivité des formations supérieures lozériennes se double d’une insertion favorable des jeunes diplômés du département. Il y a, bien entendu, plus de départs que d’arrivées dans la tranche 18-25 ans. Mais dans une proportion moins forte que dans d’autres départements voisins ou similaires*.
- Le taux d’équipement de la Lozère en service de proximité est satisfaisant. Mais la faible densité de population entraine pour certains des temps de déplacement importants. La mobilité est un autre enjeu crucial qui devrait également concerner le projet de territoire à l’horizon 2020.
- La croissance de la population s’accompagne d’une croissance de l’emploi.
Les nouveaux venus dans le département sont pour plus de la moitié attirés par un nouvel emploi. L’emploi du conjoint reste donc problématique et explique certainement une part des départs après quelques années.
- L’emploi continue de se concentrer dans les six principaux pôles du département.
Si bien que « l’effet de l’A75 » ne peut pas se réduire à un ruban de développement. Il est plus polarisé et se prolonge le long de la RN88 et de la D806, en direction de Mende.
- La répartition de l’emploi par secteur d’activité va en l’encontre de certaines idées reçues.
Certes, le secteur médicosocial est surreprésenté dans le département par rapport à des territoires similaires*.
L’agriculture et le tourisme (activités récréatives, hébergement, restauration) pourvoient également à plus d’emploi en Lozère que dans le territoire de référence.
L’informatique et l’électronique se démarquent également favorablement, en raison de la présence de PME dynamiques bien connues dans le département.
Des marges de croissance importantes se dessinent dans les secteurs traditionnels de l’industrie.
L’agroalimentaire et l’industrie du bois sont sous-représentées en emploi en Lozère. De même la filière métallurgie et mécanique, en dépit de la vitalité de l’emblématique pôle de Saint-Chély.
L’étude de l’INSEE commandée par le Conseil général est riche de bien d’autres enseignements sur la dynamique économique actuelle de la Lozère. Elle constitue donc une contribution majeure au travail en cours, d’élaboration du projet de territoire et des politiques publiques de soutien et de développement pour les années à venir.
* Dans le cadre de cette étude, le département de la Lozère est comparé avec un ensemble de départements du Massif-central, à la structure économique équivalente. Ce « territoire de référence » est composé des départements de l’Aveyron, du Cantal, de la Corrèze, de la Creuse, de la Haute-Loire et du Lot.
Sources et téléchargement de l’étude :
lozere.fr/actualites/1380889805-insee-la-lozere-se-revitalise.html