Médico-social : le secteur n°1 en Lozère !

Vous vous demandez dans quel secteur vous devez travailler pour être assuré(e) de trouver un emploi en Lozère ? Ne cherchez plus. La réponse tient en un mot : médico-social. Ou un autre : autonomie. Handicap ou grand âge, la Lozère est à la pointe. On vous dit tout ci-dessous.

Yapake le médico-social en Lozère !

Certes, le médico-social est le secteur n°1 en Lozère. Mais d’autres secteurs sont n°2, n°3, n°4… et offrent aussi de belles perspectives d’emploi. N’hésitez pas à jeter un œil à cette page pour découvrir les autres secteurs qui recrutent, et/ou à solliciter notre équipe pour savoir si votre métier actuel, ou celui vers lequel vous souhaitez vous reconvertir, est recherché dans notre beau département !

Le handicap : longue tradition, grande expertise

Éloignée des grands centres urbains, la Lozère a de tous temps été une terre de refuge – et d’accueil. Protestants, juifs, résistants s’y sont ainsi tour à tour implantés ou cachés, pour vivre leurs convictions au grand jour, poursuivre leurs combats, fuir l’intolérance et la violence. Mais ce que l’on sait peut-être moins, c’est que la Lozère, et d’autres territoires ruraux, furent aussi désignés pour accueillir celles et ceux que l’on jugeait « anormaux », du fait de leurs handicaps mentaux ou physiques. L’intention derrière cet éloignement était louable : on souhaitait les protéger du regard inquisiteur du reste de la société, alors peu sensibilisé à la différence, à l’inclusion. Il n’en restait pas moins une vraie ségrégation spatiale. Fort heureusement, les mentalités ont depuis évolué, à l’image du succès retentissant du film « Un p’tit truc en plus ». L’antériorité lozérienne dans la prise en charge du handicap lui a par ailleurs permis de développer une solide expertise, portée par des acteurs connus et reconnus. Lumière !

Le Clos du Nid : l’histoire de ce géant lozérien du médico-social commence en 1955, à la faveur de la rencontre du Dr François Tosquelles (auquel on doit (aussi) un nouveau courant de la psychothérapie – voir plus loin) et de l’Abbé Oziol. Ensemble, ils décident d’embrasser une nouvelle voie dans la prise en charge du handicap, transversale, visant à l’épanouissement de l’adulte ou de l’enfant, et ce quelle que soit la nature ou le degré de son handicap. Au fil des ans, il en découlera la création de 21 établissements, pour majorité situés à Marvejols ou dans ses alentours (Chirac, Montrodat, Palhers…). Ces établissements sont répartis en 5 pôles, selon qu’il s’agit d’un accueil temporaire ou de longue durée, pour enfants ou adultes, en capacité de travailler ou disposant d’un niveau d’autonomie limité. Les projets innovants vont bon train, à l’image de la Maison d’Accueil Spécialisée (MAS) d’Entraygues, lauréate d’un appel à projets de l’ARS Occitanie pour le développement d’une unité résidentielle spécialisée dans l’accompagnement des cas complexes d’autisme. Les recrutements sont tout aussi dynamiques, pour rejoindre une équipe de… 950 professionnels !

L’A2LFS : au même titre que le Clos du Nid, l’A2LFS est une association (on vous épargnera la signification du sigle, mais vous aurez compris que le « A » vient justement de là ;-)). Et ladite association n’est pas toute jeune, puisqu’elle a vu le jour dès 1925 ! Alors autant vous dire qu’au fil des ans, elle a eu le temps de se diversifier, et pas qu’un peu… L’A2LFS, c’est ainsi des structures d’accueil de personnes en situation de handicap (MAS, foyer d’hébergement, ESAT, IEM). Mais c’est aussi un pôle Sanitaire, qui accompagne les enfants et adultes rencontrant des problématiques de santé (affections respiratoires, obésité, comportements addictifs…). C’est encore un centre d’appareillage, membre du réseau Ortho-team Réa-team. C’est enfin le Complexe euroméditerranéen, qui lui-même englobe un village de gîtes pour des vacances adaptées, un pôle de formation aux métiers du sport et du handicap, et un centre sportif 100% handi-accessible (qui a notamment servi de centre de préparation aux Jeux paralympiques de Paris, pour l’équipe française de para-tennis, les sprinteurs botswanais, le « sauteur en longueur » chypriote…). Au total, ce sont ainsi 520 salariés, et sans doute un emploi pour vous !

Mais aussi… Sur une large moitié nord de la Lozère, à laquelle il convient d’ajouter les petites villes de Florac et Meyrueis, de nombreuses autres associations font un travail formidable pour l’accueil et la prise en charge de personnes en situation de handicap. Pêle-mêle, on peut ainsi citer : L’Éducation par le travail, Les Résidences lozériennes d’Olt, Les Genêts, Sainte-Angèle, Résidence St-Nicolas, ADAPEI, Foyer Bertrand du Guesclin, L’Arc-en-ciel, Au service de l’enfance, et l’Association départementale des pupilles de l’enseignement public. De quoi trouver chaussure à votre pied (et sinon, il reste l’option Boucharenc, fleuron lozérien des chaussures et semelles orthopédiques ! 😉).

Le grand âge : n°1 pour sa prise en charge !

Le scandale ORPEA a fait grand bruit – et à juste titre. Les conditions inhumaines infligées à nos aînés, dans des logiques purement financières, ont pu ébranler des vocations. Qui aurait envie de priver un résident de soupe pour enrichir de lointains investisseurs ? De négliger les besoins vitaux de celui ou celle qui pourrait être son aïeul(e) en raison d’un planning surchargé ? Si la Lozère n’est pas le pays des Bisounours, soyez certains d’une chose : ici, tous nos EHPAD sont publics ou associatifs, et échappent donc aux logiques lucratives. D’ailleurs, notre département a été classé à la 14ème place, par la radio publique « France Info », pour la qualité de ses structures d’accueil : un classement établi sur la base d’une quinzaine de critères, tels que le délai d’inscription, le confort des chambres, les animations, la situation géographique – et bien sûr, la disponibilité et la compétence de l’équipe de soins. La Lozère s’offre par ailleurs une belle 1ère place pour sa capacité d’accueil : eh oui, on compte ici 217 places pour 1000 habitants de 75 ans et plus, contre seulement 120 à l’échelle nationale !

Qui dit capacité d’accueil, dit besoins en personnel, et donc opportunités professionnelles ! En Lozère, ce sont ainsi pas moins de 29 établissements pour personnes âgées au sein desquels vous pourrez déployer vos compétences et vous épanouir. Parmi eux, on trouve une très grande majorité d’EHPAD (27 pour être exacts), qui offrent un cadre médicalisé et des services et animations variés à un public en perte d’autonomie. C’est ce que l’on appelle communément les « maisons de retraite ». Mais certains de ces EHPAD disposent d’une ou plusieurs autres casquettes, permettant de répondre aux besoins de publics variés : USLD pour les aînés dont l’état de santé nécessite une surveillance et des soins médicaux constants ; UHR pour les personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer ; accueil de jour pour stimuler les capacités cognitives et motrices des aînés en accueil familial, tout en soulageant leurs aidants ; PASA ; accueil temporaire… Il faut enfin ajouter les 2 résidences seniors, à St-Alban-sur-Limagnole et Mende, dans lesquelles les résidents disposent de leur autonomie, tout en bénéficiant de services à la carte (ménage, repas, animations…).

Contrairement aux établissements pour personnes en situation de handicap, les EHPAD sont répartis sur l’ensemble du territoire lozérien. Que vous souhaitiez vivre sur les hauts plateaux de l’Aubrac, au cœur des Gorges du Tarn ou sur les crêtes cévenoles, ce sera donc possible ! Les plus petites structures ne comptent qu’une vingtaine ou une trentaine de places, garantie d’une ambiance familiale. C’est ainsi par exemple le cas de l’EHPAD Léon Pincy, à Recoules-d’Aubrac, où les 24 résidents profitent de plusieurs animations hebdomadaires, allant de la gym douce au loto, en passant par le jardin thérapeutique. À l’autre extrémité de l’échiquier, des structures frôlent la barre des 100 places d’accueil. L’assurance d’un exercice pluriprofessionnel riche, et souvent adossé à un hôpital local. Ainsi, à Langogne, les patients peuvent bénéficier de consultations avancées en cardiologie, ophtalmologie ou encore orthopédie. Le tout dans un cadre exceptionnel (comme partout en Lozère ;-)), avec un grand parc arboré où vous pourriez bien prendre vos pauses déjeuner… À moins que vous ne préfériez pousser jusqu’aux berges du Lac de Naussac, à seulement 8 minutes à pied ?

Tous les métiers qui recrutent…

Vous êtes arrivés jusqu’ici ? Alors c’est que vous avez a priori un tantinet d’intérêt pour les métiers du médico-social… Si vous êtes déjà formés dans ce secteur, bingo, la liste ci-dessous vous permettra d’identifier tous les métiers dans lesquels vous devriez (très) facilement trouver du travail en Lozère. Si vous ne l’êtes pas encore, pas de panique, il est possible de se former en Lozère, notamment auprès de l’OFTS à Marvejols (diplômes d’État d’Éducateur spécialisé, Moniteur-éducateur et Accompagnant éducatif et social) et de l’IFMS à Mende (DE d’Infirmier, Aide-soignant et Ambulancier). Notez également qu’en Lozère comme ailleurs, le secteur de la santé offre de nombreuses opportunités professionnelles, en libéral, salariat ou mix des 2 : vous trouverez toutes les infos à ce sujet dans cette rubrique. Mais revenons-en au médico-social. Roulement de tambour, les métiers qui recrutent dans nos établissements pour personnes âgées dépendantes, ou en situation de handicap, sont…

  • Les métiers très très demandés (au féminin comme au masculin, cela va de soi…) : Infirmier, Aide-soignant, Éducateur spécialisé, Aide médico-psychologique (AMP), Accompagnant éducatif et social (AES), Agent de service hospitalier (ASH), Masseur-kinésithérapeute, Psychologue, Ergothérapeute…
  • Les métiers pour lesquels il y a aussi des besoins réguliers : Moniteur-éducateur, Assistant permanent, Agent de service intérieur, Animateur en EHPAD, Veilleur de nuit, Cadre de santé, Éducateur de jeunes enfants, Éducateur technique spécialisé, Psychomotricien, Référent en emploi accompagné…

À cette liste, on serait tentés d’ajouter le métier de… (Chef) Cuisinier ! Eh oui, il en faut des Cordons-bleus pour faire tourner nos établissements médico-sociaux, et vos talents culinaires seront donc les bienvenus ! De la même manière, le médico-social peut vous offrir des perspectives de carrière si vous évoluez dans les fonctions supports, les métiers administratifs. Du côté de l’A2LFS, on a par exemple déjà croisé des fiches de poste de « Chargé(e) de projet » (pour créer un SESSAD et coordonner les futures équipes) ou même de « Formateur(trice) chargé(e) du développement en pratiques numériques » ! Enfin, on n’oublie pas les opportunités professionnelles en tant qu’Aide à domicile. Si les établissements médico-sociaux jouent un rôle important dans la prise en charge du grand âge ou du handicap, le maintien à domicile est en effet favorisé lorsque la situation de la personne, son degré d’autonomie, ses besoins, le permettent. Avec à la clé, des recrutements permanents d’Aides à domicile par les 4 SSAD présents en Lozère : ADMR, Présence Rurale 48, Services 48 et AASD.

(Aussi) à la pointe pour la santé mentale

Si la Lozère en connaît un rayon sur la prise en charge du handicap et du grand âge, elle est aussi à la pointe sur la prévention des maladies mentales, leur diagnostic, les soins et la réinsertion sociale des patients. Une expertise acquise sur le temps long, et qui marque le retour d’un personnage qui doit désormais vous être familier : le Dr Tosquelles !

Mais avant de reparler du fameux docteur, remontons plus loin dans le temps… Nous sommes en 1821. Dans le village de St-Alban-sur-Limagnole, un asile est fondé, avec les conditions inhérentes à ce type de structure. Pas de soignants, mais des « gardiens ». Un bâti délabré (mais néanmoins très beau, puisqu’il s’agit d’une ancienne forteresse médiévale, aux détails sculptés en arkose rose 😍). Pas ou peu de chauffage, bien que l’établissement soit situé à plus de 900 mètres d’altitude. Les choses vont drastiquement évoluer à partir des années 1930, avec l’arrivée successive de plusieurs médecins. Le plus célèbre d’entre eux est le (fameux) Dr Tosquelles, qui donnera d’ailleurs son nom à l’établissement. Adieu l’asile, place au berceau de la psychothérapie institutionnelle, une pratique qui met l’accent sur le collectif, l’humain, et qui réinvente la relation soignants / soignés. Un des préceptes forts de ce courant est en effet de prendre soin du collectif soignant : un prérequis pour que les soignants puissent, à leur tour, prendre soin des patients.

Désormais, le Centre hospitalier François Tosquelles, c’est une prise en charge psychiatrique et pédopsychiatrique de près de 4000 patients par an, par une équipe de plus de 400 professionnels, médicaux et non médicaux. C’est 114 lits d’hospitalisation complète et 54 d’hospitalisation de jour, auxquels il convient d’ajouter 13 places d’accueil familial thérapeutique. C’est encore 5 CMP pour adultes et 6 pour enfants, implantés dans les principales villes de Lozère. C’est un lieu qui se réinvente sans cesse tout en perpétuant l’esprit et les valeurs qui ont prévalu à sa création. Loin d’être refermé sur lui-même, le Centre hospitalier accueille régulièrement des artistes en résidence (lui qui servit de refuge à des intellectuels résistants durant la Seconde Guerre Mondiale, à l’image du poète Paul Éluard). Nombreux sont par ailleurs les randonneurs à l’arpenter : et pour cause, le célèbre Chemin de Compostelle (GR65) passe en plein milieu du complexe saint-albanais…

Bon alors, c’est quand que vous venez en Lozère ? L’équipe Lozère Nouvelle Vie, les résidents, les patients et vos futurs collègues sont sur les starting-blocks pour vous accueillir ! 😊