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Aurélien Perez

Sport
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    Cultures

Après plusieurs années passées à parcourir le globe pour satisfaire sa passion de la pêche, Aurélien Perez s’est installé comme guide de pêche à la mouche à Cultures, près de Marvejols. Intarissable sur les atouts de la Lozère, il transmet sa passion du tenkara*, une technique comparable à celle pratiquée jadis par les pêcheurs lozériens.

Il est rentré au pays il y a un an mais l’avait-il vraiment quitté ? A 36 ans, Aurélien Perez, baroudeur passionné de pêche, a écumé les rivières et les fleuves de la planète, les mers aussi, du Congo au Maroc, du Nicaragua au Costa Rica, de l’Autriche à l’Islande en passant par l’Espagne ou encore la Bosnie. Pourtant, chaque année il a retrouvé les terres de Lozère, et Cultures, le village de sa mère, où il passait ses vacances depuis toujours. Comme un ancrage dans une vie qui échappe à toute routine.

S’il est aujourd’hui guide de pêche à Marvejols, Aurélien a d’abord travaillé dans la restauration, enchaînant pendant une dizaine d’années les places de cuisinier chez des chefs étoilés, s’offrant même le luxe d’ouvrir à Paris son propre bar à huitres, un resto-poissonnerie où le client se met à table devant un poisson qu’il vient de choisir et cuisiné selon ses vœux. Le restaurant ne désemplit pas, mais voilà, sa passion de la pêche no kill, l’appel de l’extérieur aussi, le rattrapent cinq ans plus tard. « Je tournais en rond, il fallait que je change ». Et comme le hasard fait bien les choses, Aurélien apprend qu’il existe une formation de guide de pêche à… Marvejols.

Dans la jungle panaméenne

 

Il s’installe en Lozère pour passer un BPjeps, effectue un stage de six mois au Panama où il restera finalement deux ans, et rentre pour la naissance de la petite Iris, à Cultures, avec Kahena. Sa femme l’a en effet rejoint là-bas pour organiser des bivouacs dans la jungle panaméenne, expérimentant avec Aurélien la pêche extrême dans un bout du monde où les zones de pêche sont visitées par les requins, où la houle est énorme et charrie de gros poissons.

Les animations qu’Aurélien met aujourd’hui en place en Lozère pendant la saison de pêche de mars à septembre sont moins agitées ! Son public : des familles, des jeunes à partir de 12 ans, des pêcheurs aussi qui veulent expérimenter sa spécialité : le tenkara. Une technique de pêche où le matériel est simplifié à l’extrême : une canne, une ligne, une mouche. Pas de moulinet. « Vous ne vous préoccupez que d’aller chercher le poisson. D’être le plus discret possible, d’entrer en symbiose avec la nature, tous sens aiguisés. »

 

A partir de là, personne n’arrête plus Aurélien. Ni Kahena qui intervient brièvement dans la conversation, ni Iris, 5 mois qui chante à sa façon. « Cette technique était pratiquée par les paysans japonais pour une pêche de subsistance, pour varier les repas et rapporter un peu d’argent. Comme au Japon, la Lozère regorge de petites rivières, de forts dénivelés, de courants rapides. » Il s’exclame : « Nous avons 2800 km de cours d’eau et 100 % de nos rivières sont en première catégorie. C’est unique ! Ici on pêche la truite, l’ombre commun dans une eau très oxygénée, fraîche. La Lozère est parmi les départements les plus adaptés à cette technique. Quand je l’ai découverte, c’était une révélation. » C’est pour cela qu’Aurélien oriente ses services de guidage sur le tenkara. « Pour le côté nature. Le but, c’est d’aller à la pêche ! »

 

©Régis Domergue